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de la famille de Lagaye

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de la famille de Lagaye de Lanteuil

Un pan de mur, une porte, une chapelle sont là les quelques restes de ces seigneuries qui n'appartiennent même plus à la famille, obligée de les vendre pour subsister face aux réalités économiques des siècles modernes. Mais si la terre disparaît, les valeurs restent. S'il est vrai que le sol a son importance car il contient les racines d'une famille, les hommes qui la composent représentent la sève qui transmet la vie à chaque génération de l'arbre. Tous à leur niveau ont façonné par leurs connaissances, leur morale, leurs valeurs, cette famille qui, malgré les épreuves des siècles, a réussi à traverser les temps. Chacun de ses membres est le résultat du travail des générations précédentes. Alors qu'au fil des siècles de nouvelles générations apparaissent, d'autres disparaissent, emportant avec elles leur savoir et leurs secrets. Il était donc nécessaire de regrouper en un espace minimal le maximum d'informations concernant la famille de Lagaye. Riche ou pauvre, noble ou roturier, seigneur ou paysan, aucune branche n'a été négligée puisque chacune d'entre elle a contribué à la création de la famille telle qu'elle est aujourd'hui.

Bien qu'ici le patrimoine terrestre soit davantage chiffré en Mega-octet qu'en hectare, l'intérêt de ce site est d'éviter de laisser sombrer dans l'oubli un héritage si ce n'est terrestre du moins historique et spirituel.

« Ils croyaient leurs maisons éternelles,
leurs demeures impérissables
et ils avaient donné leurs noms à des terres ! »
Psaume 49, 12

Le seigneur, recevant sa terre du roi, donc du lieutenant du Christ, en est non pas le propriétaire et l'exploitant mais plutôt le gardien et le protecteur. Il doit être au service de celle-ci tout comme le Christ s'est mis au service de notre monde. Aussi riche que soit l'héritage spirituel d'une famille noble, celui-ci n'est pas fait pour être une raison d'orgueil et de mépris ; au contraire il doit être partagé et enseigné afin de permettre à chacun de profiter de ces valeurs disparus et de préparer l'avenir jusqu'à la venue sur terre du règne de Dieu, seul digne roi de ce monde.

Le contexte historique

C'est dans le Limousin, au Nord-Ouest du Massif Central, que se situent les Seigneuries de Lagaye et de Lanteuil. Celles-ci, dans le département de la Corrèze, dépendaient des vicomtes de Turenne comme l'attestent les hommages rendus par la famille en 1334, 1350 et 1691 pour Lanteuil et en 1678 pour la Gaye.

Mais l'histoire de ces seigneuries est beaucoup plus ancienne car le premier document mentionnant la paroisse de Lanteuil date de 1091, St Cosme et St Damien y sont présentés comme les saints patrons.

Quant à l'église actuelle, bien qu'il s'agisse d'une église romane sans voûte, elle ne date que du xve siècle. Sa cloche a été fondée en 1503 et porte l'inscription : " Qu'elle nous défende de la Foudre et de la Tempête. ". Toutefois, il existait une croix processionnelle et une sculpture de Mater Dolorosa datant du xiie siècle. Cette église est composée de différentes chapelles dont la plus soignée est celle du château. Au milieu du xvie siècle, elle était fortifiée avec son entrée occidentale défendue par une bretèche.

L'église de Lanteuil, aussi modeste soit-elle, a un rôle très important car tout seigneur se doit être le protecteur de la foi. Le premier maître auquel le seigneur est attaché, avant même son suzerain et son roi, est son Dieu. C'est Dieu qui doit le guider dans ses actes de justice, sa vie familiale mais aussi à travers les guerres en faisant preuve de courage, de charité et de miséricorde. C'est pourquoi, dans les armoiries de la famille de Lagaye de Lanteuil on trouve le lion, symbole de courage mais aussi le lis de jardin, symbole d'humilité.

Une seigneurie se doit aussi d'avoir, si ce n'est un château, au moins un manoir ou une grande maison fortifiée digne de ce nom. Effectivement la symbolique du château est très importante car il représente à la fois, par ses murailles, la protection qui arrête les ennemis extérieurs et, par son espace intérieur, le lieu d'asile où viennent se réfugier les villageois, les vagabonds, les pèlerins, les sans-abri qui ont besoin d'un logis pour se reposer dans leur quête.

Le château de Lanteuil remonterait au xive voir au xiiie siècle. Mais il a été considérablement modifié au xvie siècle. Il fut, jusqu'aux tragiques événements des années 1790, la propriété de trois familles différentes : Lagaye, d'Estresse et Mirandol. Effectivement, en 1619, la terre de Lanteuil devient Vicomté et appartient aux d'Estresse de Paunac par alliance de Jacques d'Estresse avec Madeleine de Mirandol. Puis cette terre passera entre les mains de la famille de Lagaye en 1683 grâce au mariage de Dame de Lanteuil, Jeanne d'Estresse, avec Pierre-Gabriel de Gaye.

Quant au château de la Gaye, sur la commune de Lostanges, il date du xiiie siècle et a été restauré vers 1550 par la famille Gaye alors bourgeois de la ville de Brive en Corrèze.

Quelques ancêtres

La noblesse de cette famille ne date que de 1593, grâce à Pierre de Gaye qui a été anobli par charge de commensal en tant que Conseiller Secrétaire du Roi Henri IV. Grâce à vingt ans de loyaux services, la personne qui achetait ce genre de charge pouvait être anoblie.

Durant le règne du roi Louis XIV, plusieurs membres de cette famille se distinguent dans le domaine militaire comme Raimond de Gaye, vicomte de Lanteuil, qui était Capitaine Major au régiment de Gensac depuis 1691 ou François de Gaye, Chevalier de Lanteuil, Seigneur de Miremont, Capitaine au Régiment Royal d'Infanterie de Marine et qui trouvera la mort en 1709 lors de la terrible bataille de Malplaquet à la frontière franco-belge où 32 000 soldats périrent.

Mais la spiritualité est aussi présente avec Raymond Gaye de Bosrédon, père sulpicien, directeur au séminaire de Limoges et fondateur de celui de Tulles. Il était très apprécié par son supérieur, Monsieur Louis Tronson, comme l'atteste sa correspondance, ainsi que par les plus grands évêques de son temps comme Louis Antoine de Noailles, évêques de Châlons puis archevêques de Paris, Paul Godet des Marais, évêque de Chartres qui prenait une grande part au décès " du saint prêtre, M. Gaye, je l'aimais de tout mon cœur " et bien sûr Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime François de Salignac de la Mothe-Fénelon, Archevêque et Seigneur de Cambrai qui voulait le faire venir à Cambrai pour la fondation d'un séminaire et qui dira de lui : " Le bon cœur de M. Gaye, sa franchise, ses manières propres à se faire aimer, son zèle, son expérience, sa tendresse pour moi et la mienne pour lui font que je serais ravi de l'avoir. Mais peut-on espérer le déraciner de Tulle ? Il y a déjà plus d'un an que nous l'espérons et que rien n'avance. " Effectivement, malgré ses hautes fréquentations, Raymond Gaye restera l'humble serviteur des sulpiciens et préférera rester à Tulles pour la fondation de son séminaire.

Au xviiie siècle apparaît un document fort intéressant qui contient les " Preuves de la Noblesse de Charles-Henri de Gaye de Jean de Gaye de Lanteuil son frère & Toinette-Charlotte de Gaye leur soeur. " Ce manuscrit sur vélin datant d'avril 1740 a été demandé par Pierre-Charles-Hubert, écuyer seigneur de la Gaye & de Lanteuil au célèbre généalogiste d'Hoziers. Grâce à lui, nous savons le nom et les principales dates de la famille de la Gaye de Charles-Henri en 1740 jusqu'à l'anoblissement de Pierre de Gaye en 1593.

Puis viennent les événements tragiques que connut notre pays pendant près de 25 ans. Cette famille assume ses responsabilités et, au moment de la convocation des États Généraux par le roi Louis XVI, dans les " Cahiers des représentations de la Noblesse du Bas-Limousin des sénéchaussées de Tulle, Brive et Uzerche " du 17 au 21 mars 1789 Charles-Henri, vicomte de Lagaye, fait partie des représentants de la Noblesse et signera ces cahiers. Parmi les autres signataires on trouve également un seigneur d'Estresse (la famille qui a apporté la seigneurie de Lanteuil) ainsi que le comte de Lavaur (qui est de la même famille que l'épouse de Charles-Henri).

Une nouvelle ère

Mais la situation en France se dégrade. Le premier dimanche de septembre 1792 après la messe, il est mentionné qu'à Lanteuil plusieurs paroissiens montent une potence munie d'un crochet " pour y pendre le premier qui payerait sa rente ". Trois semaines plus tard, le 22 septembre, à l'équinoxe d'automne, jour d'équilibre entre la lumière et la nuit et premier jour du signe de la Balance, symboles d'égalité, allait commencer la première République qui va faire sombrer notre pays dans la barbarie et la guerre civile. Ce n'est d'ailleurs pas par hasard si le nouveau calendrier, adopté officiellement le 24 octobre 1793, commence au mois de Vendémiaire, mois des vendanges :

« On foula la cuve hors de la cité,
et de la cuve sortit du sang
qui monta jusqu'aux mors des chevaux
sur une étendue de mille six cents stades. »
Apocalypse 14, 20

À cause des massacres, beaucoup de seigneurs sont obligés d'émigrer soit à l'Est du Rhin, soit en Angleterre, voire pour certains en Amériques perdant tout leur bien terrestre mais gardant avec eux leur espérance en Dieu et leur fidélité au roi.

Plusieurs membres de la famille émigreront à Coblence et à Fribourg pour rejoindre les armées d'émigrés. Leurs biens sont confisqués. Les seigneuries sont vendues lot par lot par l'état : " forêt, domaine et mine vendu National 22.739 livres sur Gaye-Lanteuil, émigré. " et le 17 octobre 1794 :" Fief de Brach [?] Confisqué sur Lagaye de Lanteuil et fut adjugé par lots, 25 vendémiaire an 3, au citoyen Marbot, député de la Convention à un prix supérieur à 30.000 Livres. "

Mais cette famille, fidèle à ses engagements auprès de Dieu et du roi continue ses services et son combat sans jamais faillir et surtout sans jamais changer de camp par intérêt suivant la situation.

Pierre Charles Hubert de la Gaye, vicomte de Lanteuil, s'engage dans l'Armée Royale de Bourbon puis celle de Condé qu'il suivra jusqu'en Russie. Il est blessé d'une balle lors d'une bataille à Obskamlack en Souabe en 1803 et sera nommé Chevalier de Saint-Louis.

Son frère, François de la Gaye, vicomte de Lanteuil, entre dans l'armée des Émigrés du Vicomte de Mirabeau en tant que Capitaine d'Infanterie. Pour le remercier, le roi Louis XVIII le nommera Chevalier de Saint-Louis et comte de Lagaye par lettres patentes en 1815. Mais lui, ne recherchant ni la gloire ni les honneurs ne les enregistrera jamais pour faire valoir ses droits.

Quant à Jean de Gaye de Lanteuil, leur oncle, garde du corps du frère du roi, le comte de Provence, le futur roi Louis XVIII, il émigre en 1791 et ira à Coblence, pour rejoindre l'Armée des Princes. Mais gravement malade suite à une dysenterie, il devra rentrer en France en 1802. Il se présente en 1814 pour être à nouveau garde du corps du frère du roi, le comte d'Artois, le futur roi Charles X. Mais, comme il est trop âgé — il avait 76 ans — en récompense de ses nombreuses années de services, il obtient une pension grâce à Monseigneur le Duc d'Angoulême, fils du Comte d'Artois. Il décède en 1820 à Clermont-Ferrand à l'âge de 81 ans.

Effectivement, leur espérance n'est pas vaine, les jours meilleurs reviennent avec le retour du roi Louis XVIII et les émigrés peuvent récupérer leur terre. Les deux fils de François, Joseph Martial Alphonse et Charles Henri Hyppolyte naîtront sur la terre de leurs ancêtres mais ce seront les derniers. Suite à des difficultés économiques et à des mauvais placements financiers, la famille devra vendre leurs domaines de Corrèze pour émigrer dans le Puy-de-Dôme.

L’entrée dans l’époque moderne

La bravoure militaire est toujours présente avec Joseph Martial Alphonse qui fera une brillante carrière militaire, il participera à la campagne d'Afrique en 1860, à celle de Rome et en recevra même la médaille instituée par Sa Sainteté le Pape Pie IX en 1867. En tant que lieutenant, il sera aussi présent à la guerre de 1870 à la place de Verdun. Hélas, lors de la capitulation de la citadelle, il sera fait prisonnier dans la sinistre forteresse de Kœnigsberg. Il en sortira en 1871, effectuera d'autres campagnes et sera nommé Major du 89e Régiment d'Infanterie à Montargis. Il terminera sa carrière hors-cadre de l'École Supérieure de Guerre en 1887 et sera même fait Officier de la Légion d'Honneur en 1890.

Son frère, Charles Henri Hyppolyte, même s'il est engagé volontaire avec le grade de Lieutenant dans le 32e Régiment de Garde Nationale Mobile, s'orientera plutôt vers une carrière artistique et sera maître verrier dans le charmant petit village de Condat dans le Puy-de-Dôme en Auvergne. Il réalisera et restaurera de nombreux vitraux peints pour des églises et des chapelles de l'Hérault, du Gard, du Lot, du Puy-de-Dôme, de Corrèze, du Cantal et de la Haute-Loire mais aussi pour une église de Tripoli à la demande du baron Testa, premier consul de la ville.

Le sens du service ne se limite pas uniquement au pays puisque Alphonse Gabriel de Lagaye de Lanteuil, le fils de Charles Henri Hyppolyte, fera partie du Corps expéditionnaire du Tonkin et aura d'ailleurs la médaille du Tonkin. Quant à son fils, Jean Alphonse Gabriel de Lagaye de Lanteuil, il participera à la Pacification du Maroc et sera décoré de la médaille du Maroc. Mais ce ne sera pas là son seul mérite. Il recevra également les palmes académiques en tant que météorologue et professeur de Physique.

Même si le courage, le sacrifice, la défense du pays font partie des valeurs de la Noblesse, l'éducation ne doit être négligée. Encore faut-il avoir quelque chose à transmettre. Sans un passé solide, on ne peut bâtir un avenir pour ses enfants. Or, qui mieux qu'une famille noble, prête à partager son savoir, sa culture ses valeurs peut transmettre aux générations futures un enseignement stable et solide ?

Déjà, dans le passé en 1662, Raymond Gaye de Bosrédon a enseigné aux séminaires de Limoges et de Tulles. Joseph Martial Alphonse travaillait en 1887 à l'École Supérieure de Guerre. François de Lagaye de Lanteuil, le fils de Jean Alphonse Gabriel, est professeur agrégé de Mathématique en 1963 à l'université Blaise Pascal sur le campus des Cézeaux à Clermont-Ferrand, son épouse, Françoise, enseignait le Français à partir de 1968. Parmi leurs trois enfants, deux enseignent encore, l'un, Dominique, l'informatique en Île-de-France depuis 1991, l'autre, Blandine, l'anglais avec son mari, Didier. Quant à Arnaud, le troisième enfant, il est ingénieur en Informatique pour la Caisse des Dépôts et des Consignations.

Actuellement, même si la famille de Lagaye de Lanteuil est répartie à travers toute la France, le centre reste quand même l'Auvergne où vivent encore François de Lagaye de Lanteuil et son épouse, Françoise.

Vers la fin du xxe siècle, en Corrèze, le village de Lanteuil est une modeste bourgade de 431 habitants. Quant aux quelques ruines du château de la Gaye, il est sur une commune, Lostanges, de 127 habitants (d'après les sources de l'Insee)

Des plaines du Nord aux côtes de la Méditerranée, des Îles de la Seine, aux volcans d'Auvergne, malgré cette diversité géographique, l'important n'est pas le patrimoine historique que l'on a reçu mais la manière dont on le vit au quotidien. Celui-ci doit être partagé et transmis à chaque génération afin que ces valeurs, indépendantes des lieux et des modes, puissent continuer à être présente dans le cœur des générations futures :

« Seulement, prends garde à toi et veille attentivement sur ton âme
tous les jours de ta vie, de peur que tu n'oublies les choses que tes yeux ont vues,
et qu'elles ne sortent de ton cœur ;
enseigne-les à tes enfants et aux enfants de tes enfants. »
Deutéronome 4, 9

Mais à présent, il est grand temps que je vous laisse effectuer vos recherches,
vous pouvez donc commencer par notre liste des ancêtres par noms.

Bon voyage à travers ces siècles de généalogie.

Dominique de Lagaye

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Mis à jour le 26 février 2023